Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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OÙ EN EST LA CAUSE DE BÉATIFICATION DU P. MARIE-ANTOINE,
"SERVITEUR DE DIEU " ? 

RÉOUVERTURE OFFICIELLE EN JUILLET 2008 - PROCÈS SUPPLÉTIF DIOCÉSAIN CLÔTURÉ PAR L'ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE EN NOVEMBRE 2010
ET RENVOYÉ À ROME 


La cause de béatification du Père Marie-Antoine a été introduite à Rome par le cardinal Saliège, archevêque de Toulouse et Mgr Cezerac, archevêque d’Albi, Castres et Lavaur en 1928. Providentiellement, un bienfaiteur généreux, tout dévoué à la cause du P. Marie-Antoine, se présentait pour aider de ses ressources, dans une œuvre qui allait en réclamer beaucoup, les Capucins qu’il savait pauvres.

 Saliege2.jpgLe cardinal Jules Saliège.

Depuis 1925, le P. Aloys de Moulins, Provincial de Toulouse, se trouvant à Rome pour le Chapitre général, avait traité avec les supérieurs de l’Ordre de la cause du Père, exprimant les désirs du peuple et de l’autorité diocésaine. On lui objecta le grand nombre de causes déjà en cours, les fortes dépenses qui seraient engagées. Il fallait entrevoir aussi la perspective d’un échec. Cependant, devant la grande figure qui se dressait devant leurs yeux, le P. Aloys, plein de confiance, entreprit à Toulouse les démarches nécessaires. Mgr Germain nomma le Tribunal, dont le président fut le chanoine Trilhes, d’une compétence particulière en ces matières, qui sut « éviter non seulement les fausses manœuvres et les erreurs en ces questions délicates, mais abréger les formalités, pour ne pas mettre la Sacrée Congrégation en face d’examens interminables »… Le procès lui devra d’avoir été mené avec une sûreté et une célérité qui devaient contribuer à son succès. Nous pouvons lire alors que « sans avoir pénétré des secrets que les juges ne peuvent trahir, car ils sont liés par des serments solennels, nous croyons savoir que, parmi toutes les causes qui lui sont soumises, la Congrégation romaine en aura bien peu qui aient la plénitude et les garanties de celle du capucin de Toulouse ». Après la mort de Mgr Germain et du président du Tribunal Trilhes, la marche du procès canonique continua, Mgr Saliège se faisant son puissant promoteur et M. Torquebiau, de l’Institut Catholique, successeur de M. Trilhes, une aide très efficace.


 
1941: le P. Marie-Antoine devient "Serviteur de Dieu"


L’œuvre s’achève à Toulouse. Il s’agit des deux procès diocésains : le procès informatif de réputation de sainteté, et le procès de non culte et de recherche des écrits. Ces procès dits de l’ordinaire en vue de la béatification, terminés heureusement à l’archevêché de Toulouse, sont déposés le 26 novembre 1932 à la Sacrée Congrégation des Rites qui fait examiner les écrits et ce qui avait été dit en faveur de sa sainteté ou contre elle.

Le 14 novembre 1935, une nouvelle étape est franchie, au cimetière de Terre-Cabade : l’exhumation dans la plus stricte intimité et la reconnaissance du
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Exhumation1b.jpgcorps du P. Marie-Antoine, et sa translation dans l’église des Frères-Mineurs Capucins de la Côte-Pavée. Le procès-verbal d’exhumation permet d’apprendre que son corps fut retrouvé intact, momifié. Comme deux tâches blanches, ces pieds qu’il ne ménagea pas et qui étaient en bien mauvais état à sa mort, montraient un parfait état de conservation, ainsi que la bure, la corde et l’étole violette.

L’examen de ses écrits terminé, la Sacrée Congrégation des Rites signe le décret, qui est publié le 28 mai 1941 et signifie que rien ne s’oppose à l’introduction de la cause. De ce fait, le Père Marie-Antoine pourra prendre le titre de Serviteur de Dieu. Le P. Bernardin de Sienne, postulateur général des Causes de béatification de l’Ordre des Frères Mineurs Capucins demande à la Congrégation des Rites de provoquer cette introduction, en soumettant au Souverain Pontife les résultats du long examen auquel elle s’est livrée. Sous Pie XII est signé le 12 août 1941 le décret d’introduction de la cause du P. Marie-Antoine.

De nombreux écrits, inédits ou publiés, ont été rédigés dans le cadre du procès de béatification, en particulier par les soins du vice-postulateur Eleuthère de Fabrègues:

    -Sources inédites : d’Eleuthère de Fabrègues : Vie documentaire du Serviteur de Dieu, le P. Marie-Antoine (1825-1907). Vol.1 : 177 pages ; Vol.2 : 197 pages.

    -Sources éditées :
        °Positio super introdunctione causae, Romae 1958.
        °Acta et decreta causarum beatificationis et canonizationis O.F.M. 1964 : 147-151.
        °Index ac status causarum… Romae 1975, 10.
       °Necrologia, en Analecta O.F.M. Cap.23 (1907) 186.- Cap.49 (1933) 77 : Procès de béatification.- Cap.52 (1942) 34-39 : Liste des écrits du Serviteur de Dieu, édités ou inédits, approuvés par la S. Congrégation.- Cap.61 (1945) 59.- Cap.64 (1948) 176 : Etat de la cause de béatification.


 
Le cardinal Saliège: "Le Père Marie-Antoine est toujours arrivé à ses fins"

 Ce n’est qu’après une nouvelle enquête canonique, faite au nom de l’autorité romaine, et jugement porté sur l’héroïcité des vertus d’une part, et sur les miracles après sa mort, qu’il prendra rang parmi les Vénérables. Selon un mot de Mgr Saliège, qui s’est vivement intéressé au succès de la cause, -et Mgr Garonne après lui- « le P. Marie-Antoine, qui a gagné de son vivant tant de victoires et, se jouant des obstacles, est toujours arrivé à ses fins, aura le même succès auprès des hautes personnalités romaines que la confiance du Souverain Pontife a établies pour être juges dans les causes des Bienheureux et des Saints ». La cause effectivement est reprise le 20 août 1948. « Les grâces et faveurs obtenues jusqu’à ce jour, écrit-on à ce moment-là, nous montrent qu’on prie le P. Marie-Antoine, qu’on a confiance en son intercession. Elles nous font donc espérer que les vrais miracles attendus se produiront à l’heure opportune, assez retentissants pour amener la glorification du Serviteur de Dieu ».

En 1954, on apprend que de nouvelles pièces du procès sont déposées à la Sacrée Congrégation des Rites, dont celles concernant le miracle Coutaud en 1951. Le 25 janvier 1967, ladite Congrégation ouvrait le dossier. Depuis lors, rien n’a bougé. Dans ces années post conciliaires, la sensibilité vers une canonisation de l'ardent missionnaire va progressivement se réduire. D'autant que les Capucins français connaissent une profonde crise avec la sécularisation. Après la mort du vice-postulateur de la Cause, le vieillissement de la communauté en France et l'esprit missionnaire du P. Marie-Antoine vis à vis du protestantisme font qu'on ne lui trouve pas de successeur.

Aujourd’hui, en 2008, l'heure de cette reconnaissance bien méritée et de la reprise du dossier a sonné: la création de l'Association pour la Mémoire du P. Marie-Antoine, et l'accueil général qu'elle reçoit, la publication de l'ouvrage biographique de Jacqueline Baylé,  Le Saint de Toulouse, et son succès, le miracle Coutaud rappelé merveilleusement à notre attention, preuves à l'appui -des pièces  remises en 2006 par les soins de l’Association  à Mgr  Emile Marcus, alors archevêque de Toulouse- en sont les signes lumineux
. Mgr Robert Le Gall, archevêque actuel de Toulouse, a proposé un vice-postulateur expérimenté, l'abbé Jean-Claude Meyer, au postulateur général des Capucins, le P. Florio A. Tessari, qui l'a aussitôt nommé. Censeurs et experts ont été désignés, le tribunal s'est réuni, les témoins ont été entendus. Le dossier à Rome, le plus important est à venir.

La cause "ensablée" après janvier 1967 est repartie


 L'archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall, le Ministre Provincial des Capucins de France, le P. André Ménard et son successeur le P. Pio Murat,  l'archevêque d'Albi, Mgr Pierre-Marie Carré, ont  agi depuis 2008 dans le sens d’une réactivation significative du procès de béatification. Des évêques, des prêtres, des religieux font connaître leur soutien.
 
Quant au grief que l'on a pu faire au P. Marie-Antoine à propos de son attitude vis à vis des Protestants, il serait justifié si sa charité et l’amour de son prochain, qui étaient immenses, avaient été mis en défaut. Il respecta toujours les hommes, même s’il combattit l’erreur, comme tant de grands missionnaires portés sur nos autels, et parce que tel était le combat de l’Eglise de son temps. Son ouvrage le plus important sur ce thème, Le protestantisme confondu, lui a valu un bref élogieux du Pape Pie IX (1865).
   
D’autre part,
    - Nous avons le témoignage écrit d’un Capucin qui a eu l’occasion de rencontrer brièvement le P. Bernardin de Sienne lorsque celui-ci était postulateur général des causes des Capucins, et qui l’a ainsi interpelé : « Pourquoi les Capucins français ne font-ils rien pour la cause du P. Marie-Antoine ? C’est un très bon dossier. »
    - Chaque saint choisi d’être distingué, l’est en fonction du message dont il est porteur pour la société contemporaine. Cependant, 1900, 1930, 1960, 2008 ne présentent pas le même contexte de société. Il semble que le temps est venu pour le P. Marie-Antoine, et pour une meilleure connaissance de l’histoire oubliée des racines chrétiennes de la France, puis de sa déchristianisation, qui ressembla fort à une déculturation dont on voit les effets aujourd’hui. Avec le secours de Dieu, ce que l’homme a détruit, l’homme peut le reconstruire.

Nous avons été, et nous sommes de plus en plus nombreux, à prier pour que Dieu mette sur nos autels ce merveilleux protecteur de Toulouse, de la France et de l'Eglise. Le résultat est là. Il s'agit, avant tout, d'un message et d'une démarche 
d’espérance pour les hommes de ce temps.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

               
Dieu semble vouloir exaucer nos vœux: une première et grande étape est franchie: La clôture du procès supplétif diocésain pour la cause du Serviteur de Dieu, le Père Marie-Antoine, est chose faite:
 
À LA DATE DU 18 NOVEMBRE 2010, LE DOSSIER DE BÉATIFICATION A ÉTÉ RENVOYÉ À ROME,
 À LA CONGRÉGATION POUR LA CAUSE DES SAINTS, PAR L'ARCHEVÊQUE DE TOULOUSE, MGR ROBERT LE GALL
:
LE PROCÈS SUPPLÉTIF DIOCÉSAIN EST CLOS.

   Nous rendons grâce à Dieu!
       
 
                                          Autel-Laus2.jpg                                                                                                                                                                                                                                                                                  
Une renommée de sainteté jusqu'à nos jours (suite)
 

   
Prière destinée à la dévotion privée pour demander la béatification du Serviteur de Dieu,

 le Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin 
                                                                                                                
PMA-LeSaint3.jpg

Seigneur, notre Dieu, toi qui donnes à ton Église les serviteurs dont elle a besoin à chaque époque,

souviens-toi du zèle apostolique et missionnaire du Père Marie-Antoine, Capucin, sur Toulouse, sur tout le Midi et au-delà.

Proche des pauvres et des enfants, plein d’une énergie puisée dans la foi et la prière,

il portait sur les gens qu’il rencontrait un regard d’amour venu de ton cœur de Père.

Il savait avec ton Fils parler de ta Miséricorde et avait l’art de conduire les pécheurs à la réconciliation.

En ce début du troisième millénaire, marqué par l’indifférence religieuse ou par une haine contre les chrétiens,

daigne glorifier ton serviteur qui s’est donné sans compter à sa mission.

Qu’il intercède pour l’évangélisation renouvelée à laquelle le Saint-Père nous appelle tous.

Ainsi, grâce à la Vierge immaculée,

qu’il aimait vénérer à Lourdes avec les foules qu’il y menait

 nous pourrons marcher sur tes chemins dans l’élan de l’Esprit Saint vers ton Royaume d’amour et de paix. Amen.

+ fr Robert Le Gall

Archevêque de Toulouse

Le 11 février 2011



Adresser une relation détaillée de toutes grâces obtenues par l'intercession du Père Marie-Antoine à
APMA, 12 rue du Sénéchal, 31000 Toulouse

avec la mention de votre identité et de votre adresse. Merci.


 

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