a. Sa vie - Biographie longue
BIOGRAPHIE LONGUE
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Les Toulousains l’ont canonisé de son vivant, ce Capucin né à Lavaur. Sa cause a été introduite à Rome en 1928 par le cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, et Mgr Ceserac, archevêque d’Albi. Sa béatification paraissait imminente dans les années qui précédaient la guerre, le décret sur ses écrits a été publié le 28 mai 1941, faisant de lui un « Serviteur de Dieu ». Depuis, sa cause est comme « ensablée », et le Père Marie-Antoine à peu près oublié. Pas pour ceux qui s’arrêtent en passant, continuant à déposer fleurs et cierges, et leurs prières, sur son tombeau dans la chapelle du Couvent de la Côte-Pavée à Toulouse. Le couvent qu’il a fondé à 36 ans, aujourd’hui propriété des Carmes, respectueux de cette présence au cœur de leur vie.
50 ans durant, le Père Marie-Antoine -géant à longue barbe, bure usée tenue à la taille par une corde, le crucifix planté dans la corde, un regard qu’on n’oublie pas, le sourire joyeux, maniant le patois comme le latin - a parcouru Toulouse en tout sens, toujours en quête d’âmes à ramener à Dieu, et de bienfaits à prodiguer aux pauvres et aux malheureux . Toulouse, mais aussi tout le sud de la France -34 départements, missionnaire capucin jusqu’à la moelle des os, à Rome ou en Terre Sainte. Il a aimé Toulouse passionnément, et la France dont il disait avant de mourir : « Ce que je n’ai pas pu faire sur terre, je le continuerai au paradis. Jusqu’à la fin des temps je veillerai, j’intercéderai pour mon beau pays de France ». On disait de lui que « s’il ne faisait pas de miracles à Lourdes » où il a amené à la Vierge les premiers grands pèlerinages, introduit la retraite aux flambeaux, la prière nocturne ou la procession du Saint-Sacrement, « il aidait Marie à les faire ».
2007 est l’année du centenaire de sa mort. Et voilà qu’il débarque dans nos mémoires sans souvenirs, sur cette terre de France qu’il a pris soin de marquer de son passage: il n’est pas, sur nos places, aux carrefours de nos chemins, une Vierge, une Croix, qui ne soient la marque non de ses missions, mais du règne de Dieu, disait-il. Un pauvre capucin qui, à force d’amour, soulevait les acclamations, arrachait à Dieu des faveurs qui déchaînaient des foules innombrables, les plongeaient dans les eaux de la pénitence, les jetaient aux pieds de Marie, sa Bonne Mère et sa puissante protectrice.
Sa personnalité
Un tempérament, d’une énergie surprenante, à la vertu exceptionnelle, au verbe puissant, généreux, des charismes multiples, très averti des besoins d’une humanité en manque, créatif dans l’action, qui laissa derrière lui un long sillage de lumière.
Sa formation
Il a fait ses études secondaires au séminaire de l’Esquile à Toulouse. Apôtre déjà et depuis toujours meneur d’hommes, il crée avec ses amis séminaristes, l’Association des Hôpitaux et des Prisons, celles des Petits Savoyards et des Enfants de l’Ariège, puis l’Association des Petits Métiers. Trop jeune pour être ordonné, il demeure à l’Esquile comme surveillant et professeur tout en commençant ses classiques de théologie.
Son premier ministère
Il reviendra souvent à Saint-Gaudens,
refaisant le chemin de croix qui conduit à la chapelle du Bout-du Puy,
où il entendit l'appel franciscain.
Après son ordination, il est nommé vicaire à Saint-Gaudens, y fonde la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul, la Congrégation des Enfants de Marie, l’Association pour la Jeunesse, la Congrégation des Servantes et des Filles de la campagne. Il se dévoue aux pauvres une constante dans sa vie-, reconstruit la chapelle de saint Gaudens. Un fervent du Chemin de Croix du sanctuaire de N.-D. du Bout-du-Puy.
C’est à la neuvième station du Chemin de Croix qu’il entend l’appel de Dieu: il entrera chez les Capucins, par le noviciat de Marseille. Il devint très vite le grand missionnaire, l’apôtre puissant du Midi qui suscita tout au long de sa vie de nombreuses vocations et opéra une foule de conversions, improvisant toujours sur un canevas sommaire longuement médité, qui lui valut d’atteindre souvent les hauts sommets de l’éloquence. Il mena de villes en villages des missions qui se comptent par centaines. C’est à sa détermination que l’on doit que la belle statue dorée de Notre Dame des Mers à Sète puisse être érigée sur le clocher de Saint Louis pour laquelle elle a été faite, que soit achevée l’église de l’Immaculée Conception dans un faubourg de Toulouse, ou l’édification de la gracieuse chapelle de Notre Dame de Consolation, vers la fin de sa vie, à Lavaur qui l’a vu naître.
Il y terminera ses jours avec le Frère Rufin son vieux compagnon devenu à peu près aveugle, dans un couvent désert, une église dépouillée, sans autels ni images sacrées, à l’exception de la grande Vierge demeurée pour les garder. Un couvent qu’il est seul à défendre et duquel personne n’ose l’expulser. Apparemment abandonné de tous, il aura cependant on est en 1907- des obsèques triomphales, son cercueil porté par les notables de la ville, et en présence 50.000 mille personnes. { L'évaluation de la foule présente suivant les sources: .../... }


accourues de la ville et des environs ! Une reconnaissance, une réconciliation, un pardon, une espérance. D’abord enterré au cimetière de Terre-Cabade, sa dépouille, parfaitement conservée, exhumée dans le cadre du procès en béatification, est ramenée au Couvent en 1935. Le Bulletin Municipal de Toulouse relate l’évènement en 15 pages et de nombreuses photos, et titre : « La béatification du P. Marie-Antoine, le plus grand moine du siècle »


Il la prêcha dans tous les lieux célèbres de pèlerinages, y compris à La Salette, à Lorette, Monserrat, Rome, Jérusalem, et, bien sûr, Lourdes, et Rocamadour, et Livron et Garaison . A Lourdes, il se fit le grand ouvrier de l’Immaculée. Il a conversé avec Bernadette, prêché pendant la construction de la Basilique. Il fut le fondateur et

où il soulève la foule.

On lui doit la restauration du culte de son saint Patron, en qui il voyait le champion ardent de la pauvreté, le contemplatif et le merveilleux apôtre. Il conçut pour lui une dévotion très tendre et s’appliqua à le faire connaître, malgré les difficultés de l’époque. A partir de 1893 et la fondation, par une pieuse lingère de Toulon, Louise Bouffier, d’une œuvre caritative pour « nourrir les pauvres avec le pain de Saint Antoine » : à la suite d’une lettre qu’il reçoit de Louise et qu’il fait insérer
le P. Marie-Antoine et son fidèle compagnon le Frère Rufin.

dans la Semaine Catholique de Toulouse, reproduite par la presse religieuse de tous les pays, l’on voit partout se dresser la statue d’un Saint Antoine très coopératif, placé comme le portier de Jésus à l’entrée des églises, avec des troncs destinés à recevoir les demandes et les promesses, les offrandes et les actions de grâce. Les paroisses, les communautés religieuses, les oratoires privés voient affluer les dons, et leurs oeuvres s’y alimentent, une manne pour la multitude des pauvres qu’il faut secourir. Le P. Marie-Antoine, devenu le commis-voyageur de saint Antoine, est sur tous les chemins, réclamé à Poitiers, Sète, Reims, Nice, Nancy, Bordeaux, Nîmes, ou au Sacré-Cœur de Montmartre. Une supérieure du Tiers-Ordre a pris sur elle l’administration matérielle des aumônes qui arrivent au couvent, il en résulte une œuvre complexe dans laquelle pointent toutes les œuvres sociales qui seront créées par la suite. .../...
Ont été publiés près de 80 livres ou brochures, 138 ouvrages et opuscules, 112 fascicules de prédication, 1960 lettres Citons Le Concile et l’Infaillibilité, Le Manuel du bon français, Le Lys immaculé de Marie, Bataille d’un pauvre capucin contre les fils de Satan, La Bienheureuse Bernadette, le Livre d’or des proscrits, La Sainteté facile à tous, L’Amour n’est pas aimé, Le Christ ou la dynamique, Les Grandes Gloires de Saint Antoine de Padoue, La Sainte amitié, Mon dernier cri d’amour et mes dernières volontés, Lettres à sa famille, le P. Marie-Antoine orateur .../...

Et pour en savoir plus,