2. Naissance de la Province de Toulouse: b.La fondation du couvent de Toulouse par le P. Marie-Antoine

NAISSANCE DE LA PROVINCE DE TOULOUSE


                                     
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LA FONDATION DU COUVENT DE TOULOUSE PAR LE P. MARIE-ANTOINE
1857-1861


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Les Capucins ont hâte
de reprendre leur place dans une ville où la famille franciscaine a joué un si grand rôle.

PMA-jeune2.jpgUn jour de la mi-avril 1857, la mission est donnée au Père Marie-Antoine d’aller fonder un couvent capucin à Toulouse. Le plus laconiquement du monde. "Prenez avec vous le F. Thomas de Clérieux, vous partirez ensemble la semaine prochaine pour Toulouse. Vous y demeurerez, vivez-y à la capucine. La Providence viendra à votre secours et y fondera un couvent de notre Ordre. Saint Antoine de Padoue y a prêché, prêchez-y. Il a évangélisé toutes les contrées voisines, évangélisez-les. Allez partout où il a été, il saura bien vous garder et attirer sur vous les bénédictions du ciel ." Le jeune capucin n’a pas 32 ans.

 
Le Père Marie-Antoine à 35 ans.                                                                           Notre-Dame des Anges Gardienne du couvent.
                                                                                                                                                          Œuvre de Fabiech.                        

En fait, la décision de fonder un couvent à Toulouse est loin d’être improvisée.
Elle a longuement été préparée avec l’archevêque de Toulouse désireux d’attirer les capucins dans son diocèse. Et elle sera facilitée par un mécène qui offrira le terrain, un ancien évêque de Bayonne dont la pauvreté du train de vie n’a d’égale que sa fortune, Mgr d’Arbou, les quêtes du Père Marie-Antoine durant quatre ans venant à bout de deux des ailes de l’immense couvent de la Côte-Pavée.
                                                                                                                       
Saint-Louis-Tse.jpgSaint Louis d'Anjou, évêque de Toulouse.                                   
Inauguré en 1861, le couvent est dédié au moine franciscain saint Louis d’Anjou, petit-neveu de saint Louis roi de France, météorique évêque de Toulouse de 23 ans au visage d’ange, le temps de distribuer aux pauvres les trois-quarts des revenus de son évêché. Il mourut dix-huit mois plus tard, le 19 août 1294, d’une fièvre maligne. Tandis que Notre-Dame des Anges est déclarée titulaire de la belle chapelle conçue par l’architecte Henri Bach.
 
                                                                                                        La chapelle telle qu'on peut la voir aujourd'hui avec le tombeau toujours  fleuri.

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De style roman très épuré, une belle harmonie de blancs et de gris met en valeur les sculptures sur bois de l’autel, la chaire, la table de communion,  dessinées par Bach. Notre-Dame des Anges, dont la statue est l’œuvre de Fabiech, l’artiste lyonnais à qui l’on doit la première statue de Notre-Dame de Lourdes, celle de la Grotte, prend la place d’honneur au-dessus de l’autel. D’autres artistes viendront signer fresques et tableaux, Justin Pibou, Bernard Bénazet et surtout Benjamin Constant. Tout disparaîtra en 1907, vendu à l'encan en même temps que le couvent,  après la mort du vieux missionnaire, veilleur
solitaire et redouté jusqu’à son dernier souffle.       


 
Naissance de la Province de Toulouse c) La Province de France divisée en trois (suite)

          

 


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