Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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2. Naissance de la Province de Toulouse: c. La province française divisée en trois

NAISSANCE DE LA PROVINCE DE TOULOUSE


3.
1870 : La province française divisée en trois : Lyon, Paris et Toulouse




 

A partir du 28 août 1868, se déroule au couvent de Toulouse le chapitre triennal de l’Ordre des Capucins, sous la présidence du P. Nicolas de Saint-Jean, ministre général. Est prise la décision de partager la province de France en trois provinces. Partage qui se fera sur le principe du libre choix

Tete-capucin1.jpg pour les religieux, et qui donc ne tiendra pas compte du nombre des couvents de chacune des provinces. Cette redistribution sera entérinée par le décret du Père général du 27 janvier 1870 après approbation du pape. Des 230 religieux de la province de France, 118 choisiront Lyon, 62 Paris et 50 Toulouse. Alors que les 17  couvents sont pour  8 sur le territoire de la province de Lyon, regroupés sous le vocable de Saint Bonaventure, pour 4 sur la province de Paris avec saint François pour patron, et pour 5  sur celle de Toulouse dédiée à Saint Louis d’Anjou, à qui reviennent encore deux autres couvents, celui de Fontenay-le-Comte dont la fondation est en cours, et celui de Bayonne encore occupé par des Capucins espagnols. Le P. Cyprien d’Ussel est nommé gardien de Toulouse. Le P. Marie-Antoine ne prendra la parole qu’une fois, pour rappeler que la fondation du couvent de Toulouse n’est pas l’œuvre des hommes. C’est à Marie, la Vierge Immaculée, que revient de droit, le titre et l’honneur de principale fondatrice de ce cher couvent. Et il le démontre longuement. Cependant, l’Immaculée étant la patronne singulière de l’Ordre, et saint Louis de Toulouse s’imposant de lui-même, la proposition est adoptée d’associer les deux noms.  

Mais arrive l’année fatidique de 1870 et la guerre catastrophique pour la France, déclenchée et menée par Napoléon III, et qui entraîne la chute du Second Empire. Les pauvres Capucins de Toulouse, malmenés comme tous les religieux durant cette période troublée, doivent se donner bien du mal pour que la nouvelle province de Toulouse ait l’air d’exister. Car la dispersion des personnes sur le critère de choix individuels, opérée par la division de la province de France, leur est presque fatale sur le plan de l’apostolat. Des couvents du sud-ouest, les missionnaires qui leur sont attribués ne sont pas nombreux au regard de leurs établissements. On en compte à peine cinq ou six pour la première génération : celle des fondateurs de la province.
Tete-capucin2.jpgCependant, l’année 1870 a été dramatique aussi pour leurs frères d’Espagne et d’Italie. Le chapitre, réuni le 3 juin 1873 à Toulouse, note la présence de trente-sept Capucins qui ont dû s’exiler et choisir la province de Toulouse, quatre italiens et trente-trois espagnols. Un rappel des premiers temps de l’Ordre franciscain, alors que les nationalités n’avaient pas l’importance qu’elles ont  aujourd’hui, et qu’on passait d’un pays à un autre sans la moindre difficulté. Tous sont bien accueillis, mais tous ne sont pas opérationnels, déjà du fait de la langue. Ils sont de toute façon les bienvenus, leur présence permettant d’accepter plus facilement les nouvelles fondations qui sont offertes aux Capucins. Et lorsqu’en juillet 1875, quatorze des Capucins espagnols venus se réfugier dans la province, s’embarqueront à Bordeaux pour l’Amérique du Sud, leur départ fera un grand vide. Après 1875, le nombre des prédicateurs augmentera cependant de quelques unités.                                                                                                                                                                                                                                                                                               

Capucins contemporains du P. Marie-Antoine.                             Millau-capucin5.jpg

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 Millau: l'un des 7 couvents de la province de Toulouse après la division de la province de France
et leurs jeunes élèves de "l'école séraphique"
avant le départ des religieux pour l'exil.



Le site web des Capucins de France (suite)


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