Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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Le Chemin de croix: 7° et 8° stations





CHEMIN DE LA CROIX MÉDITÉ

par le Père Marie-Antoine





SEPTIÈME STATION


A Bétharram : Jésus est condamné par Pilate.

Au Chemin de la Croix ordinaire : Seconde chute de Jésus




LE TEMPLE DU VEAU D’OR


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Encore ici harmonie parfaite. La seconde tentation de l’humanité, le second abîme où elle s’engloutit et dont la seconde chute de Jésus la délivre, c'est l'avarice. Or, Pilate, vous le savez, en est comme la vivante incarnation, ce n’est que par avarice et uniquement par la crainte de perdre une position lucrative qu'il condamne Jésus, dont il reconnait l'innocence. L'avarice, l'égoïsme, la soif de l'or, quel abîme, quel gouffre, que d'âmes s'y engloutissent!

Notre siècle a bâti un temple : la Bourse. Et au milieu de ce temple il a placé le dieu qu'il veut seul adorer: LE VEAU D’OR! L'agiotage, l'injustice sous toutes ses formes, la cupidité effrénée, voilà l'encens qu'il brûle chaque jour devant son autel.

« Je te donnerai de l'or, si tu te dégrades et si tu m'adores », dit Satan! Si cadens adoraveris me! (Matth. 4, 9) et le temple de Mammon se remplit, et l'encens fume, et la dégradation grandit, et les âmes se vendent. Il ne faut pas, hélas! tout l'or de la terre pour les acheter, quelques deniers suffisent.

0 mon Jésus, par les mérites de cette seconde et si douloureuse chûte, sortez tous vos Chrétiens de ce second abîme! Sortez-en tous les Français! ou il n'y aura bientôt plus de France! Un Chrétien, un Français ne doit-il pas être plus grand que le monde? Fouler la terre aux pieds et avec la tête et le cœur toucher au ciel, voilà la taille du vrai Chrétien, voilà la taille du vrai Français. Assez, assez d'adorateurs du Veau d’Or, assez de vils esclaves. Soyons Français! Soyons Chrétiens!






HUITIÈME STATION


A Bétharram : Jésus rencontre sa Mère.

Au Chemin de la Croix ordinaire : Jésus console les Filles de Jérusalem




LE DIVIN CONSOLATEUR


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Ici encore il y a harmonie parfaite.

A la tête des pieuses Filles de Jérusalem qui suivent Jésus, se trouve sa Très Sainte Mère. C'est elle qui les précède et qui les conduit. La première, elle est venue à la rencontre de son divin Fils.

Jésus, dit saint Bonaventure, voyant l'immense douleur où elle est plongée, s'arrête, il la regarde, et avec ce regard toute son âme, tout son cœur, entrent dans l'âme de Marie :
« Je vous salue, ô ma Mère », dit Jésus, et immédiatement une ineffable consolation inonda le cœur de cette mère affligée et fortifia son corps tombé dans un spasme douloureux. Soutenue par ce regard et ce doux nom de Mère, Marie vole à la suite de son divin Agneau, Jean, Madeleine et les saintes Femmes la suivent.


A sa prière, un miracle de consolation s'opère:

Jésus les voyant gémir a compassion de leur douleur. « Pourquoi pleurer sur moi, leur dit-il, c'est sur vous et sur vos enfants qu'il faut pleurer. Ma Mère étant immaculée n'a pas à pleurer sur elle. Malheur aux fils du péché, qui ne pleurent pas sur eux-mêmes! » Pendant que Jésus parle ainsi, Marie prie, et immédiatement le miracle s'opère. La douleur et la faiblesse toute naturelle des Filles de Jérusalem se changent en contrition, en joie et en force surnaturelle.

Ce miracle se renouvelle sans cesse pour toute âme affligée qui fait à la suite de Marie, avec persévérance et avec amour, le saint Exercice du Chemin de Croix.

Là seulement se trouvent la consolation et la paix parfaite. Bien malheureux est celui qui la cherche au milieu du monde et des plaisirs; il ne trouve que déception, torture, désespoir.

Ô Jésus, vous seul soyez toujours notre unique et divin consolateur.



Pour en avoir la source en fac simile: (suite 7) (suite 7b) (suite 8) (suite 8b)







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