Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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Marie, ses missions... parlons-en avec le P. Marie-Antoine

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avec le Père  Marie-Antoine1      


SA MISSION

Voilà la première mission de Marie:

Croître de plus en plus en grâce et parer de plus en plus son âme pour plaire au Seigneur. Chacun de nous a cette même mission à remplir : chacun de nous, en effet, n’a-t-il pas la gloire de recevoir dans son âme par la Communion le même Dieu et de l’enfanter d’une manière mystique dans le cœur de ses frères par ses exemples, ses prières, son apostolat ? Comment remplissons-nous cette grande et sublime mission ?...

Marie, grâce à l'exemption

de la loi commune de la faute originelle, peut arriver jusqu’au trône de Dieu : les deux suivantes qui l’y accompagnent, dit saint Bonaventure, sont l’angélique et l’humaine créatures. Le baiser qu’elle y reçoit, c’est la promesse de salut de l’une et de l’autre, par le Fils divin qui naît de ce baiser d’amour. Elle offrira elle-même ce Fils bien-aimé comme une hostie salutaire, et ainsi s’accomplira le salut de la création tout entière.

Marie et l'Église sont inséparables du Christ: l'une lui donne son corps humain, l'autre son corps mystique. Elles sont donc à côté du Christ dans le plan divin, et elles y sont les premières avant toutes les autres créatures. C'est l'opinion de tous les docteurs, la liturgie la consacre et lui donne une divine autorité.

Pour remplir cette mission sublime, Marie reçoit, dès le jour de l’Immaculée-Conception, le baiser du Père; le jour de l’Incarnation, celui de l’Esprit-Saint, et le jour de la naissance de Jésus, celui du Fils de Dieu devenu son fils. C’est ce baiser qu’elle demandait de toute éternité pour sauver son peuple. Par ce baiser mystique, Marie devient à la fois Fille, Epouse et Mère d’un Dieu. Le même Fils que le Père éternel engendre, de toute éternité Marie l’engendre sur la terre. Leurs regards et leurs cœurs se portant en même temps sur ce Fils unique de leur amour.


Marie sera assez grande,

Marie sera assez généreuse, Marie sera assez forte ! Voyez-la debout au pied de la croix ! Sept glaives percent à la fois son cœur, et elle ne chancelle pas, et elle ne s’appuie pas ! Elle consent à ne pas donner le dernier baiser à son Fils dans les bras de la mort pour le donner à l’homme qui, en tombant dans ses bras, revient à la vie. Elle consent à être appelée Femme par un Fils qui expire, pour être appelée Mère par un fils qui renaît ! Ce fils, c’est moi qui écris ces lignes en pleurant de reconnaissance et d’amour. Ce fils, c’est toi, lecteur, qui dois aussi les lire en pleurant de reconnaissance et d’amour.

Ce qui a été accompli une fois

à Bethléem et sur le Calvaire se continue chaque jour au saint sacrifice de la messe : là le prêtre remplace Marie. Seul, debout à l’autel, tandis que les anges tremblent et adorent, il contemple dans ses mains le même Jésus que Marie contemplait à Bethléem, et il immole, pour le salut du monde, le même Jésus que Marie immolait sur le Calvaire. Grâce au sacerdoce catholique et au saint sacrifice de la messe, l’Incarnation et la Rédemption ont ainsi acquis un état permanent, et comme Marie ne pense qu’au salut du monde, ne désire que le salut du monde, ne soyez pas étonnés si elle demande qu’on dresse des autels, et si, pour cela, elle appelle les prêtres.

Le Fils de Dieu, qui a demandé à Marie

son consentement pour naître pour nous, le lui a aussi demandé pour mourir pour nous, et comme ses dons sont sans repentance et ses plans toujours invariables, Jésus qui n’a pas voulu être à Bethléem sans Marie, ni au Calvaire sans Marie, n’est jamais non plus à l’autel sans Marie. Oui, toujours il faut l’Immaculée-Conception entre nous et Jésus : il faut l’Immaculée-Conception pour l’enfanter, il faut l’Immaculée-Conception pour l’immoler. Et il faut à l’Immaculée-Conception le prêtre qui tient sa place pour continuer d’enfanter Jésus et pour continuer d’immoler le Christ.

Dieu a voulu sauver l'humanité par les mêmes moyens dont le démon s’était servi pour la perdre. Le démon l’avait perdue par Ève et par Adam, Dieu la sauve par Marie, la nouvelle Ève, et par Jésus-Christ, le nouvel Adam vivant dans le Pape. Ensemble ils accomplissent l’œuvre du salut comme Adam et Ève avaient accompli ensemble l’œuvre de la ruine. Mais dans cette œuvre, Marie précède toujours Jésus, non d’une priorité de mérite, mais d’une priorité de temps, comme Ève précède Adam. C’est par Marie que le salut a commencé dans le monde, parce que, par Ève, avait commencé le péché. Le consentement de Marie précède l’œuvre de la Rédemption. Marie précède Jésus auprès de Jean-Baptiste. C’est à la prière de Jésus que Marie fait son premier miracle, c’est Marie qui conduit Jésus au Calvaire et se trouve debout au pied de l’arbre du salut comme Ève au pied de l’arbre de la chute.


1. Cette page est tirée des œuvres du P. Marie-Antoine Le Lis Immaculé (suite), La Sainte Amitié, Vatican 1 et l'Infaillibilité (suite), et le Pieux Pèlerin.







 


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