Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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Le Clergé et le Peuple

L'ŒUVRE ÉCRITE DU PÈRE MARIE-ANTOINE RÉÉDITÉE


"Quand ma bouche ne pourra plus parler, que ceci parle encore"

 

 Editions du Pech

LE CLERGÉ ET LE PEUPLE

REGARD D'UN FILS DE SAINT FRANÇOIS

 

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Cette nouvelle œuvre du P. Marie-Antoine, rééditée aux Éditions du Pech, fut en son temps un best-seller. D’abord publié dans un ouvrage collectif franciscain en 1891 à Paris, Poitiers, Barcelone, réédité seul en 1899, il a été enrichi par son auteur d’une deuxième partie en 1900. C’est cette dernière édition que nous vous présentons, avec une riche et belle préface de Mgr Pierre Debergé, Recteur de l’Institut Catholique de Toulouse jusqu’à ces jours derniers.

Il reste d’une actualité brûlante dans la mesure où il aborde les rapports entre la religion et le peuple, au travers de questions comme la sécularisation, la doctrine sociale de l’Église et ce que nous appelons aujourd’hui la « nouvelle évangélisation, qui est, avant tout, l’évangélisation des cœurs. Et il l’aborde, comme d’habitude, avec des mots compréhensibles à tous, et de façon très concrète.

Écoutons le P. Marie-Antoine définir lui-même son sujet :

« La revue du Clergé français invite ses lecteurs à donner une réponse claire et pratique aux trois questions suivantes : Le clergé a-t-il perdu, en France, une part de son influence auprès des ouvriers et même des paysans ? Si oui, à quelles causes attribuez-vous ce malheur ? Comment y remédier ? Un fils de saint François ne pouvait y rester indifférent. La question, d’une actualité brûlante, va droit à son cœur. »

Et le P. Marie-Antoine y répond, de toutes ses tripes, et pas toujours tendre envers ceux qui jouent avec la vérité, la vérité de l’Évangile. Jésus n’y est pas toujours tendre non plus, dans les Évangiles. Or Jésus est, pour le Missionnaire, le seul exemple qui compte. N’a-t-il pas dit, en appelant Pierre et son frère André à le suivre (l’illustration de la couverture) : « Je ferai de vous des pécheurs d’hommes » ? D’emblée, on est au cœur du sujet.

Écoutons encore le P. Marie-Antoine, ce vrai fils de saint François, parler de ce petit peuple qu’il connaît si bien, parce qu’il l’a aimé, confessé, guidé toute sa vie. Comme Jésus, qui « parcourait toutes les villes et toutes les campagnes pour en visiter les pauvres habitants. II leur prêchait la parole du salut. Et voici qu'à la vue de ce pauvre peuple son cœur était pris de compassion car il le voyait victime d'impies oppresseurs. Et qu'il était là, gisant à terre comme un troupeau sans pasteur. Alors, il se mit à relever et à guérir ce pauvre peuple en le secourant dans toutes ses misères et en guérissant toutes ses infirmités. » (Évangile selon St Matthieu)

 

Et ces phrases, ô combien prémonitoires, que le P. Marie-Antoine, toujours en avance sur son temps, fait siennes : « Les conditions sociales et politiques se transforment complètement. L’Église, pour continuer sa mission de sauver le monde, doit nécessairement adapter les moyens aux circonstances nouvelles : gardons-nous donc de nous retirer dans les sacristies et dans les sanctuaires, et d’y rester entourés d’un petit nombre de fidèles. Il faut aller aux naufragés : autrement le siècle, si enflé de ses progrès scientifiques et industriels et si enclin à la négation du surnaturel, s’il est abandonné à lui-même, s’éloignera de plus en plus de l’Église et par conséquent de la vie. Le devoir du prêtre est de combler le fossé qui les sépare. » Elles sont de Mgr John Ireland, évêque de Saint-Paul, aux États–Unis. Le P. Marie-Antoine lui emboîte largement le pas.

 

On peut être surpris, en lisant la seconde partie de l’ouvrage,  de constater à quel point l’Église a été pionnière, en matière, non seulement de doctrine sociale mais d’action sociale, -cela on le sait- aussi sous les formes les plus modernes. Savons-nous que ce sont des prêtres, des religieux, qui sont à l’origine, jusqu’en 1914, du développement de la Mutualité agricole en France. C’était remplir, après la loi de 1884 qui les y autorisait, la mission sacrée de charité en améliorant le sort du peuple. L’abbé Trochu, le futur fondateur de l’Ouest Éclair, tenait le même langage que le P. Marie-Antoine, créant la première Caisse rurale à Saint-Laurent dans la banlieue de Rennes en 1893. Un Capucin, le P. Ludovic de Besse, l’avait précédé en fondant, dès 1878 à Angers, une Banque populaire suivie de plusieurs autres, dont à Lyon.

 

Et où, croyez-vous, se fait le plus simplement, le plus merveilleusement du monde, le grand triomphe du clergé et du peuple sinon aux pieds de Notre-Dame de Lourdes, - tous âges, tous milieux-, toujours grandissant, envers et contre tout ?

 

Beaucoup d’anecdotes, tirées de son expérience, de témoignages personnels. Le P. Marie-Antoine reste un conteur et un pédagogue. Il l’est, nous pensons, et c’est ce qui rend son constat parfois sévère, par amour pour l’Église et ses prêtres, par amour pour nous, qui restons, aujourd’hui comme hier, le troupeau confié à sa garde.

 

192 pages. Prix public : 14 €. En vente dans les librairies

et à l’APMA sur commande en 13  (cliquer ici)


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