Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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ff. Messe de clôture: un bilan


                                                                                                                                                                   

PREMIER BILAN



Intervention de Madame Jacqueline Baylé le 8 février 2008
dans la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse
à la fin de la messe de clôture de l'année du Centenaire.

                            
Cathe-st-Etienne.jpg
La cathédrale Saint-Etienne de Toulouse où le Père prêcha
                         Carêmes et Mois de Marie
et où eurent lieu ses obsèques.                                

Permettez-moi, en premier lieu, de vous remercier. Merci, Monsieur le curé Michel Cathala, d’accueillir dans les meilleures conditions le P. Marie-Antoine et notre exposition du centenaire. Merci Mgr Robert Le Gall. Merci Mgr Pierre-Marie Carré, Merci P. André Ménard, merci aux nombreux prêtres qui nous honorent de leur présence, merci à Marie-Claire Danen représentant le maire de Toulouse, à Grégory l’animateur, à la cantatrice Catherine Mayoli, au sacristain, merci à tous ; votre participation ce soir est un encouragement essentiel dans l’action menée pour la mémoire, pour la cause de l’immense missionnaire capucin qu’on a appelé très tôt – il n’avait pas 40 ans - le Saint de Toulouse.

Quelques mots, si vous le permettez, pour faire le bilan de cette année du Centenaire, démarrée - et c’était tout un symbole - à l’église de l’Immaculée Conception du Faubourg Bonnefoy la veille de Noël 2006. Et je remercie de sa présence le curé de Bonnefoy, le P. Nathanël Cardailhac, et l’ensemble des prêtres qui nous ont accueillis durant ce long périple.

Une association est née un an plus tôt, fin 2005, qui compte aujourd’hui un peu plus de 270 adhérents dans 40 départements ou pays (France, Suisse, Italie, Belgique). Un livre biographique a paru, Le Saint de Toulouse s’en est allé, aux Editions du Carmel, et je remercie pour leur beau travail, le Père Philippe Raguis, Carme, et son équipe, installés aujourd’hui dans la crypte du grand couvent que le P. Marie-Antoine a fondé à la Côte-Pavée en 1861, il avait 36 ans. Les ordinateurs qui ont servi à sa
Facade-couvent2.jpgfabrication sont à quelques mètres de son tombeau. Le P. Marie-Antoine repose dans la chapelle du couvent, près de l’autel de Saint-Antoine de Padoue, son patron, et l’on n'a jamais cessé d‘y déposer fleurs et bougies. Chapelle archi bondée le 8 février 2007  - qui disait que les Toulousains l’avait oublié ! - (il est vrai, Monseigneur, que vous nous honoriez déjà de votre présence), chapelle donc, archi bondée, qui ouvrait officiellement cette année du centenaire de sa mort. Quant au livre, mission accomplie : il connaît depuis septembre une 2° édition ! Vous pourrez, à l’issue de la cérémonie, trouver des exemplaires (le produit des ventes va à l’association), au fond de la cathédrale en même temps que le verre de l’amitié.


Et il y a l’exposition, magnifiquement accueillie dans les 50 lieux – généralement des cathédrales et des basiliques, quelques églises aussi, chargées d’histoire - l’histoire bien réduite, nécessairement réduite, de 50 années d’apostolat de notre Père Antoine comme  on l’appelait affectueusement. Blois ou Poitiers, Aire sur Adour ou Toulon… et pour ce serviteur passionné de Marie Immaculée, Lourdes (il connut Bernadette pendant ses apparitions, et fut le premier à amener aux pieds de sa Bonne Mère les pèlerins par centaines puis par milliers, introduisant à Lourdes ses cérémonies populaires : la procession aux flambeaux, la procession du Saint Sacrement, la procession des malades ou la prière nocturne), mais encore Rocamadour, Livron ou Notre-Dame de la Garde à Marseille. Et Saint-Gaudens dont il fut durant cinq ans le jeune et fougueux vicaire, Albi, et Lavaur, bien sûr, sa ville natale tant aimée, qui a constitué bien plus qu’un simple passage, la présence de Mgr Carré en témoigne…  Près de 20.000 km  dans une petite Clio, pour transporter 16 panneaux de 2m. de haut, c’est déjà un petit miracle du P. Marie-Antoine d’y être arrivé !… Le P. Marie-Antoine, lui, avant l’apparition du train, les faisait en marchant, à la capucine, les pieds nus dans ses sandales par tous les temps …

Sous la chapelle du couvent du P. Marie-Antoine, la crypte où il accueillait les pauvres, et les Frères de la Rue plus récemment. Aujourd'hui siège des Editions du Carmel, éditeur du livre biographique Le Saint de Toulouse s'en est allé.

Et pour finir
, nous voici, jusqu’au 18 février, dans notre belle cathédrale, où il fit, après son noviciat à Marseille et son retour à Toulouse, l’une de ses premières grandes missions, dédiée comme toujours à la Sainte Vierge, par un joli mois de mai 1861. Et c’est ici que sa dépouille reçut la dernière absoute de l’archevêque  de Toulouse d’alors, Mgr Germain, tandis qu’une foule considérable, évaluée à 50 ou 60 000 personnes par les journaux de l’époque, se pressait dans les rues et aux abords du canal, interrompant circulation et transports en commun. Le P. Marie-Antoine est mort un vendredi, comme aujourd’hui, le 8 février 1907. Et, autre coïncidence merveilleuse, dans trois jours, le 11 février, Lourdes et le monde vont célébrer le cent cinquantième anniversaire de la première apparition à Bernadette.


Nous avons un autre bilan à offrir pour la cause du P. Marie-Antoine, bien plus émouvant. Un groupe d’hommes et de femmes, chaque jour plus important, de toutes origines, des Frères de la rue aux descendants collatéraux du P. Marie-Antoine, et ils sont nombreux, de partout - plusieurs viennent de loin pour être présents ce soir - et d’autres, comme vous, comme moi… dont les déplacements ont été autant de pèlerinages priants, pour préparer la rencontre avec d’autres, futurs pèlerins sur les pas de ce Capucin qu’ils attendaient sans bien savoir qui il était, sinon que son regard, son sourire leur parlaient déjà, par ce qu’ils pouvaient en voir dans la presse qui en a abondamment parlé, la presse locale, les journaux diocésains et les radios locales, magazines catholiques locaux et nationaux.

A travers l’histoire du P. Marie-Antoine, c’est notre histoire que nous retrouvons, ou l’histoire du pays où nous sommes amenés à vivre, et parfois nos racines. Et pas seulement des laïcs, mais des prêtres, de nombreuses communautés religieuses dont un ancien, une ancienne leur avaient raconté… autrefois… la légende dorée de ce capucin de chez nous, qui ne doutait de rien, et surtout pas de Dieu.

L’histoire du P. Marie-Antoine appartient à l’Histoire, à notre patrimoine. Faire œuvre de mémoire en sa faveur n’est que justice, ce fut un personnage de bonté et de foi vraiment hors du commun. L’Association travaille à la création d’un centre de ressources, qui sera localisé sans doute au Pech sous le manteau de N.D. de Consolation, encore une chapelle qu’il fonda, dans sa ville natale, le rêve de toute sa vie. Savez-vous qu’il a écrit près de 80 ouvrages ou opuscules, certains tirés à un demi-million d’exemplaires ! Il est vrai que par Lourdes, sa notoriété dépassait largement les frontières. Début mai, nous proposerons avec les Editions du Carmel, pour ces 150 ans des Apparitions, la réédition du Lis Immaculé, un de ses best-sellers, dans sa partie « Témoignage », quand tout commençait à Lourdes.

Redécouvrir le saint qu’il fut selon ses contemporains, c’est peut-être, aussi, répondre à cette soif que nous avons tous, à un moment ou à un autre, d’une spiritualité du cœur, où tout redevient simple, apaisant, sur les pas de cet apôtre de l’amour, l’amour de Dieu, l’amour des pauvres, l’amour qui savait écouter et guérir, l’amour qui surpasse toute connaissance… Car c’est bien, toujours, le même amour.

Pour conclure, il semble que le procès en béatification soit tout prêt d’être réouvert, puisque, Monseigneur, vous venez d’en faire officiellement la demande à la Congrégation de la Cause des Saints. Un vice-postulateur, historien, professeur à notre Institut Catholique, le P. Philippe Molac, est désigné pour y travailler. Comme aimait à le dire le cardinal Saliège, qui fit énormément avancer le procès à Rome dans les années 30 : «  Le P. Marie-Antoine est toujours arrivé à ses fins : quand il le voudra, il saura bien obtenir le même succès pour être mis sur nos autels. » Peut-être est-ce le moment que le Saint de Toulouse nous revienne... enfin.

N.B. Outre nos deux archevêques, seize prêtres aux couleurs violettes du Carême mais aussi de Toulouse, participaient à la célébration, et l’assistance était de 450 amis du P. Marie-Antoine, d’après le nombre de feuilles de chants distribuées. Une belle cérémonie, émouvante comme, sans doute, l’aurait aimée notre missionnaire. Avec lui, rendons grâce à Dieu et à la Sainte Vierge.

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 La cathédrale Saint-Etienne.
                                        

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