Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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3. Lu dans la presse contemporaine

St-Antoine-pain2.jpgAux pieds de saint Antoine portant l'enfant Jésus, la corbeille de bon pain blanc pour les pauvres,
remémorant l'Œuvre de Saint-Antoine, qui naquit dans l'arrière-boutique de Louise Bouffier à Toulon
et dont le P. Marie-Antoine se fit l'apôtre les dix dernières années de sa vie.



SAINT ANTOINE DE PADOUE A CONFIÉ AU SERVITEUR DE DIEU LE P. MARIE-ANTOINE
LA RENAISSANCE DE SA DÉVOTION A LA FIN DU XIX° SIÈCLE


L'ŒUVRE DU PAIN DES PAUVRES DE SAINT ANTOINE

 
"L’Œuvre a perduré longtemps après la mort du Père. Bien des curés ont pu appeler saint Antoine « le meilleur et le plus généreux de leurs paroissiens ». En  octobre 1897, dans le diocèse de Soissons, un maire a voulu en faire le plus généreux de ses administrés en s’emparant du tronc. Il s’appuiera sur l’article 171 d’on ne sait quelle loi. L’affaire est allée devant le préfet qui a jugé que le premier magistrat du village n’a rien à voir dans la reconnaissance des Catholiques envers saint Antoine." Lu dans la Semaine Catholique de Toulouse (24 octobre 1897).

 
3.  REVUE DE PRESSE

 
Lu dans l'Echo des Œuvres Sociales des Missionnaires du Travail (Mai 1901 page 69), repris par la Semaine Religieuse de Montpellier (1902 page 354), signé du P. Marie-Antoine
 
Venant d'une mission, je passais en cheminant au milieu d'une belle campagne, où se trouvait une grande ferme. Les moissons y étaient magnifiques et tout le monde y était joyeux. A mon approche, les habitants de la ferme viennent au-devant de moi et me font l'accueil le plus cordial et en même temps le plus religieux.

Entrez, mon Père, me disent-ils, entrez ici. Vous êtes le maître puisque saint Antoine de Padoue, votre frère et comme vous fils de saint François, est ici notre roi. Ici, tout lui appartient, tout ici porte son nom. Nous n'appelons plus notre blé que le blé de saint Antoine de Padoue, nos vignes que les vignes de saint Antoine de Padoue, nos bœufs que les bœufs de saint Antoine de Padoue, et nos poules que les poules de saint Antoine de Padoue. Nous lui avons tout donné, tout consacré, et bien nous en a valu.

Depuis plusieurs années, nous avions la douleur de tout voir périr dans la ferme. Plus de blé dans les champs, plus de raisins dans nos vignes, nos bœufs mouraient à l'étable, et les faucons et les pies nous dévoraient tous nos petits poulets.Montcalm2.jpg
                                  Le P. Marie-Antoine suggère aux habitants de Montcalm (Ariège) de choisir saint Antoine pour patron quand ils reconstruisent leur chapelle, bénie en 1897.

"Etablissons, avons-nous dit alors, saint Antoine de Padoue le roi de notre ferme, nous lui paierons le tribut le plus magnifique, nous lui donnerons le cinquième de tout ce qu'il nous fera gagner."

Ce qui fut décidé a été fait, et ce qui a été promis a été tenu.

Oh, le bon roi! Tout, depuis, prospère dans la ferme. Le blé de nos champs est le plus beau de la contrée et on se le dispute au marché. Nos vignes sont magnifiques et le vin en est exquis. Nos bœufs son vigoureux et infatigables, et nos poulets innombrables: ni le faucon, ni la pie voleuse ne nous en ont ravis un seul. Voyez cette heureuse poule, elle en a soixante à garder, et elle les garde si bien qu'aucun, depuis, ne lui a fait défaut. Voyez-la, toute fière de les conduire et voyez aussi comme ils sont dociles et empressés de marcher à sa suite.

Vraiment, depuis que saint Antoine de Padoue est le roi de notre ferme, le paradis y est venu avec lui et le bonheur est au logis. Et les heureux habitants de s'écrier: Vive notre bon roi! Vive saint Antoine de Padoue!

Jamais, en effet, roi plus aimé, jamais royaume plus heureux.

                                                                                                                             P. Marie-Antoine



Lu dans "Albia Christina" (1894 page 307), une critique de l'ouvrage du P. Marie-Antoine: "L'Œuvre des Missions et l'Œuvre du Pain des Pauvres de saint Antoine de Padoue, 132 pages"

Le Père Marie-Antoine est toujours sur la brèche. Sa plume ne se lasse pas, elle ne peut rester en repos, et il n'est point d'œuvre qu'elle ne conseille ou n'encourage.
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L'Œuvre des Missions et l'Œuvre du Pain des Pauvres bénéficient aujourd'hui du dévouement inépuisable du saint religieux. Malgré ses occupations absorbantes, il écrit sur ce sujet 132 pages, toutes vibrantes.

L'écrivain révèle son enthousiasme dans la préface de son opuscule.
 
Il a visité la petite boutique de Mademoiselle Louise Bouffier à Toulon, il a écouté les confidences de cette âme d'élite1, béni la statue miraculeuse de saint Antoine de Padoue qui a choisi un arrière magasin pour opérer des merveilles, et il a été touché jusqu'aux larmes.

Travailler pour les missions, quelle belle œuvre!

Et, à la vérité, rien de plus beau que le labeur de ces jeunes ouvrières employant tout leur temps libre à la confection de beaux ornements pour les missions lointaines.

Rien de plus touchant, rien qui élève l'âme davantage que les lettres de Mademoiselle Louise Bouffier, cherchant à faire passer dans l'âme de ses amies le feu sacré qui la dévore. Cette pieuse demoiselle est vraiment suscitée de Dieu pour faire connaître et aimer l'œuvre des Missions et attirer à elle "les miettes qui tombent de la table de toilette de nos mondaines."

Quand le Bon Dieu a voulu établir la Propagation de la foi, c'est d'une pieuse ouvrière de Lyon qu'il s'est servi. Il veut maintenant appeler les riches afin qu'ils contribuent à l'Œuvre des Missions en lui donnant leurs bijoux détériorés, leurs robes défraîchies, leurs jouets fanés, leur mille inutilités et c'est encore une pauvre lingère qu'il a choisie.

Tout cela est admirable, et afin qu'on ne puisse en douter, le miracle et le miracle chronique devient comme le sceau de cette œuvre merveilleuse.

L'Œuvre du Pain de Saint Antoine n'est-elle pas un miracle continuel? la consécration de l'Œuvre de Missions sa récompense?

Aux apôtres, Dieu donna le don des miracles pour prouver la divinité de leurs missions.

Ces pensées et mille autres plus belles encore, le P. Marie-Antoine les expose dans son opuscule composé de trois parties.

Dans la première, il explique l'Œuvre des Missions de Saint-Antoine. Dans la seconde, il s'attache à l'Œuvre du Pain de Saint-Antoine. Dans la troisième, enfin, il s'occupe du fonctionnement de ces deux œuvres qui se complètent si bien.

Nous n'entrerons pas dans le détail. Qu'il nous soit permis de nous arrêter, cependant, à la dernière partie. Elle a pour un albigeois une saveur particulière.

Il existe au village de Labastide de Lévis, non loin d'Albi, une maison de modeste apparence, toute ensoleillée et toute dévouée aux œuvres de Saint-Antoine de Padoue. Là comme à Toulon se trouve aussi une petite fabrique d'ornements d'église destinés aux Missions. Dans ce magasin comme dans celui de la rue Lafayette, le zèle produit des choses merveilleuses. De pieuses demoiselles, comme des abeilles laborieuses, travaillent pour les pauvres missionnaires. C'est là qu'arrivent comme une récompense les lettres admirables de Mademoiselle Louise Bouffier, c'est là aussi que se transforment les mille inutilités envoyées pour l'Œuvre des Missions. Des poupées estropiées deviennent de beaux petits Jésus, des châles démodés ont fait des chapes splendides, des bouquets de chapeaux défraîchis sont transformés en belles garnitures d'autel. Tout est reçu avec reconnaissance, tout y est transformé par les mains de ces intelligentes ouvrières et "toutes ces miettes servent à gagner des âmes à Jésus".

Oui, cette œuvre admirable mérite la sympathie de tous. E.F.

O fr. 75 l'exemplaire, franco 1 fr. Un colis de 5 kg. (23 exemplaires) 13 fr.80: port 1 fr. 05 en plus.
 

1. Le hasard nous a fait tomber sur l'avis de décès de Louise Bouffier dans la Voix de l'Exil de mai 1908: "Le 10 avril, à la Cathédrale de Toulon, ont eu lieu les obsèques de Mademoiselle Louise Bouffier, retirée depuis dix mois au couvent de Saint-Maur, où elle avait rendu le dernier soupir le mardi précédent. Elle s'intéressa de longues années à notre Ecole séraphique qui, sur l'indication du vénérable Père Marie-Antoine, devint un débouché aux largesses que le grand saint Antoine de Padoue accumulait dans la célèbre arrière-boutique de Toulon." R. I. P.
 


Lu dans la  Semaine Catholique de Toulouse (du 27 mai 1894, page 500)



On lit dans le journal La Croix de Paris: Nous avons parlé plus d'une fois de l'œuvre du Pain de saint Antoine de Padoue. Elle s'établit maintenant un peu partout, et tout en procurant un surcroît de gloire à celui qui a été justement appelé le Saint aux miracles, elle est devenue la source d'abondantes aumônes en faveur des pauvres.

Toutefois, "l'homme ne vit pas seulement que de pain". L'âme attend elle ausssi une nourriture, et, à notre époque, il serait permis de se demander si le pain des intelligences, le pain que réclament les petits enfants n'est pas tout aussi nécessaire que l'aliment destiné à soutenir la vie matérielle.

Cette pensée a porté certains prêtres à diriger vers l'Œuvre des Ecoles chrétiennes la piété des clients de saint Antoine de Padoue.
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A Toulouse, notamment, dans la basilique Saint-Sernin, si connue pour ses insignes reliques, plus encore que pour sa beauté architecturale, saint Antoine est honoré comme protecteur des Ecoles libres. On lui adresse des prières sous ce titre, on lui fait des promesses, et, si elles sont exaucées, on lui verse une offrande plus ou moins large destinée à soutenir l'enseignement chrétien.

On signale déjà un grand nombre de grâces obtenues par cette forme de supplications.

Le grand Thaumaturge, durant sa vie mortelle, a distribué principalement le pain de la doctrine. Il n'est donc pas surprenant qu'il s'intéresse d'une façon plus particulière à cette forme supérieure de la charité.


La basilique Saint-Sernin, "gardienne des Corps sacrés" et où le P. Marie-Antoine vint souvent prêcher. Il y ramena une relique
de saint Antoine de Padoue en septembre 1892.




Lu dans la  Semaine Catholique de Toulouse (du 12 septembre 1897, page 928)

Je rentre
à l'église de la Bourboule. Pendant ma prière, j'entends à toute minute, derrière le chœur, le tic-tic des pièces de monnaie tombant dans un tronc. C'est celui du Pain de saint Antoine de Padoue, car saint Antoine est partout maintenant. Je me dis: chaque sou, chaque franc, chaque louis peut-être, qui résonne à mon oreille, représente une action de grâces ou une supplication. Il y a là, devant cette statue, des mères en sollicitude, des épouses anxieuses, des jeunes filles interrogeant l'avenir, des femmes en deuil qui intercèdent en faveur des âmes de bien-aimés disparus. Tous les bons désirs, toutes les craintes, toutes les espérances sont aux pieds de ce thaumaturge qu'on n'invoque pas en vain.




Lu dans la Croix du Tarn-et-Garonne de novembre 1897

Après la tisane purgative et dépurative, les bougies de Saint-Antoine, l'eau minérale de Saint-Antoine d'un concessionnaire  de Toulon, voici qu'un autre industriel vient de frapper des médailles de cuivre absolument semblables aux médailles de Saint-Antoine.

Tout y est. Une des faces porte l'effigie du saint, avec cet exergue: "Saint Antoine de Padoue, priez pour nous."

Quant à l'autre face, elle sert de réclame aux produits de cet industriel. On y lit son nom et son prénom, son adresse et le genre d'exploitation qu'il exerce.

La profanation, on le voit, est aussi complète que possible. Aux catholiques de ne pas se laisser duper par des amateurs de lucre, plus ou moins conscients de l'indélicatesse de leurs procédés.




Lu dans la  Semaine Catholique de Toulouse (du 19 juin 1898, page 654)


Lundi dernier, la fête de saint Antoine de Padoue a dû céder le pas à l'octave du Saint-Sacrement. Cependant, les pauvres qui viennent en si grand nombre à la Métropole1 le premier mardi de chaque mois, recevoir le pain dit de saint Antoine, ne pouvaient ce jour-là oublier leur bienfaiteur. Deux cent cinquante d'entre eux, bien comptés, s'étaient rendus des divers quartiers de la ville, et, rangés en bon ordre, remplissaient la vaste nef longtemps avant l'heure fixée pour la cérémonie. Prières, chants, prédication du chanoine Valentin, excellemment appropriée à son spécial et intéressant auditoire, ont occupé le temps qui n'a paru long à personne. Une procession s'est ensuite organisée, où les membres du Tiers-Ordre de Saint-François, fraternellement unis à une délégation de l'assistance, ont porté en triomphe la statue du grand thaumaturge, ami des pauvres, parce qu'il a été ami de Jésus. Après la bénédiction du Très Saint-Sacrement, ç'a été une autre procession, non moins touchante, de tous ces pauvres venant dans le plus grand calme et le plus bel ordre, baiser avec foi la relique du saint et recevoir le pain qu'il avait multiplié pour eux et qui aura été profitable ce soir à leur âme comme à leur corps.

Il n'était pas possible d'assister à ce spectacle sans émotion, et nous ne sommes pas surpris d'avoir vu couler des larmes des yeux de plusieurs témoins. Peut-être, cependant, quelque aimable esprit fort, voyant cet interminable défilé sortir de l'église, aura-t-il souri de pitié en songeant à la crédulité du peuple et à la pression cléricale! En vérité, n'est-ce pas plutôt à la charité chrétienne de sourire dans son triomphe!



1. La métropole: la cathédrale  



 


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