Le Vénérable Père Marie-Antoine de Lavaur, capucin, appelé Le Saint de Toulouse (1825-1907)
  
 
 
 
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Marie, ses attributs... parlons-en avec le P. Marie-Antoine

PAROLE D'APÔTRE

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                                    Les attributs de Marie

 

Marie-Immaculée est la Perle du ciel, le Paradis de la Trinité. Elle est les délices du Père dont elle est la Fille chérie, les délices du Fils dont elle est la Mère parfaite, les délices du Saint-Esprit dont elle est l’Épouse incomparable : les trois personnes divines ont épuisé à embellir son âme et son corps toutes leurs richesses, leurs trésors infinis, et elle est, de toute éternité, l’objet de leur prédilection inépuisable et de leur incessante contemplation. Marie-Immaculée est la Perle de la terre, le Paradis de la terre. Ce que nous avions perdu dans Ève, écrit saint Augustin, nous l’avons retrouvé dans Marie au centuple.

A part l'union personnelle du Verbe avec l'humanité, il ne peut y avoir d'union plus étroite et de ressemblance plus

parfaite avec la divinité que celle de Marie, la chair de Jésus étant sa chair. Et quand saint Thomas se posant cette question : Dieu peut-il faire des choses toujours plus belles ? nous répond : Oui, excepté trois : l’humanité du Christ, la Vierge et le ciel. Le Christ, parce qu’il est Dieu ; le ciel, parce que nous y jouissons de Dieu ; la Sainte Vierge parce qu’elle est la Mère de Dieu, ce qui lui donne, dit-il, une dignité presque infinie.

Marie, vous êtes la joie du paradis et la gloire de la terre! Par vous, en qui s'est incarné le Verbe, notre nature a été divinisée et élevée au-dessus les anges, et comme vous avez été de toute éternité dans le cœur de Celui qui n'a pas de commencement, vous avez mérité d'être dans le temps la Mère de Celui qui n'a point de fin.

Le cœur d'une mère est un chef d'œuvre de Dieu, et le cœur de Marie est le cœur beau entre tous de toutes les mères. Sa beauté en amour, dit saint Antoine de Padoue, atteint les limites de l'infini. Réunissez l'amour des cœurs de toutes les mères c'est moins qu'une goutte d'eau en présence de cet océan.

Vous êtes un océan de beauté, Marie, un abîme

de  miracles ! Vos privilèges sont plus nombreux que les étoiles du ciel, et la grâce qui est donnée à toutes les autres créatures par parties est répandue sur vous dans toute sa plénitude ! Salut ! Salut !  Fille ! Épouse ! Mère d’un Dieu ! Voilà le cri de tous les temps ! 

En Marie Dieu et l'homme se sont rencontrés pour se donner le baiser de la sainte et éternelle amitié.

Marie est toujours d'une beauté ravissante. On l’a dit avec raison : le beau n’est que la splendeur du vrai. Il n’est, par conséquent, que la splendeur de Dieu, qui, seul, est vérité. Plus on participe à l’être divin, plus on participe à sa beauté, à sa splendeur divine. La Trinité la contemple et s’écrie : « Vous êtes toujours belle, Marie ! » Oh ! que vous êtes belle ! Les anges et les saints la contemplent et s’écrient : « Oh ! que vous êtes belle, Marie ! » Et Bernadette, comme si elle venait de sortir de leur contemplation, s’écrie : «Oh ! qu’elle est belle, Marie ! Oh ! qu’elle est belle ! » Comprenez maintenant quelle doit être la beauté de Marie-Immaculée, de Marie, fille du Père, mère du Fils et épouse du Saint-Esprit !  Notre âme a la passion du beau, parce qu’elle a la passion de Dieu. Hélas ! pourquoi ne va-t-elle pas le chercher à sa source.

La vue de la beauté d'une âme en état de grâce, disent les Saints, nous ferait mourir de bonheur, et Marie a dans la sienne plus de beauté que n’en ont jamais eu toutes les âmes des saints et tous les esprits angéliques réunis ensemble. Déjà, au retour de sa Conception, Dieu s’écriait en la contemplant : Tu es toute belle, ô la bien-aimée de mon cœur ! Et lui qui trouve des taches dans les anges, n’en trouvait pas la moindre en Marie. Mais qu’est cette beauté première et purement gratuite en comparaison de la beauté acquise et augmentée sans cesse par la correspondance admirable de Marie à toutes les grâces et à toutes les inspirations divines ? S’il est vrai, ce que les docteurs affirment, que notre âme, par une fidèle correspondance à la grâce, peut s’élever au-dessus des anges parce que, si l’ange a sur l’homme la prérogative du bonheur, l’homme a sur les anges la prérogative du mérite continuel, multiplié par la souffrance, le travail et le combat : appréciez maintenant à quelle hauteur a dû s’élever l’âme de Marie, qui n’avait rien de la concupiscence originelle pour entraver l’action divine, et qui, d’un autre côté, avait tout ce qu’il fallait pour souffrir, combattre et mériter sans cesse. Depuis le premier instant de sa Conception Immaculée, elle s’est élevée ainsi sans interruption de grâce en grâce, de mérite en mérite, de clarté en clarté, avec une progression toujours croissante qui est arrivée, comme dit saint Thomas, aux limites de l’infini.

Tandis que Jésus ne demeure que trois ans au milieu des hommes pour leur prêcher l’Evangile, il demeure trente ans avec sa mère ! Que fait-il pendant si longtemps, ce Dieu agissant? Ce Dieu qui fait en moins de rien le ciel et la terre, ce Dieu qui ressuscitera tous les hommes en un clin d’œil Ce Dieu qui est si puissant, qu’il pourrait créer en un moment cent millions de mondes ? Ce Dieu, dis-je, si excellent ouvrier, si actif, si puissant, qu’a-t-il fait pendant ces trente années ? L’Evangile ne nous dit qu’un seul mot : « Il rendait honneur à sa mère ».

Celui qui est le Tout-Puissant a fait en vous de grandes choses. Il vous a rendue, comme lui, toute-puissante au ciel et sur la terre2. Il n’a rien fait de semblable à vous. Au-dessus de vous, je ne vois que Dieu, et tout ce qui n’est pas Dieu est inférieur à vous.3

Ce n'est pas seulement une reine, la Reine des prophètes et la Reine des anges qui parle, c'est surtout une mère, la Mère de l'humanité. Or, il y a dans la parole d'une mère quelque chose qui ne se trouve pas dans la parole de Dieu: il y a le son divin de l'amour infini.

Comme Mère de Dieu,  jamais nous ne l’honorerons assez, jamais nous ne publierons assez haut ses grandeurs : les lèvres de tous les séraphins et de tous les chérubins du ciel n’y suffiraient pas. Comme Mère des hommes, comme notre mère, jamais nous ne l’aimerons assez, jamais nous ne publierons assez ses bontés, jamais nous ne ferons assez pour lui témoigner notre reconnaissance et notre amour.

L'Église appelle culte d'adoration le culte qu’elle ne rend qu’à Dieu seul et dont le sacrifice est la plus haute expression. Elle appelle culte de serviteur, le culte qu’elle rend aux anges et aux saints, qui sont les serviteurs de Dieu et forment sa cour. Et elle appelle culte à la créature par excellence le culte spécial qu’elle rend à la Sainte Vierge comme à la créature par excellence, occupant une hiérarchie à part et étant Reine de la cour du Roi des rois.

Je suis la Mère de Dieu. Voyez les miracles de ma puissance. Je suis la Mère des hommes. Voyez les miracles de mon amour. Je suis l’Immaculée-Conception. Voyez le péché détruit, les pécheurs convertis et Satan se débattre sous mon pied vainqueur. Oui, la Mère de miséricorde a souri à la terre !

 


1. Cette page est tirée des œuvres du P. Marie-Antoine Le Lis Immaculé (suite), La Sainte Amitié, Vatican 1 et l'Infaillibilité (suite), et le Pieux Pèlerin

2. Citation de saint Pierre Damien, docteur de l’Eglise (1007-1072)

3. Citation de saint Anselme, archevêque de Canterbury, reconnu comme l'un des évêques les plus savants de son siècle (1033-1109)

 








 


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